Le projet s’implante sur une parcelle étroite qui borde le canal St-Denis, au Sud de sa confluence avec la Seine. L’épannelage proposé renforce la perception d‘une opération unitaire, même si elle se compose de trois bâtiments distincts. La façade le long de la rue de la Confluence est ainsi composée de trois séquences bâties d’une vingtaine de mètres entre lesquelles s’intercalent deux cours-jardins.
La volumétrie des bâtiments est composée d’une première strate à rez-de-chaussée dont le retrait côté rue ménage un espace de seuil et de cheminement, de trois niveaux occupant toute la largeur de la parcelle, et d’une strate de deux niveaux marquant un franc retrait le long de la rue. Celui-ci s’accorde à l’échelle domestique de cette rue de desserte, au gabarit du bâtiment voisin au Sud, et préserve l’ensoleillement des bâtiments situés plus à l’Ouest. Un lien de parenté s’établit ainsi entre les trois bâtiments composant l’opération.
Les cours-jardins situées entre les bâtiments sont conçues comme des pièces de géométrie identique, et constituent une sorte d’antichambre urbaine dans la séquence d’accès aux logements. Elles sont clôturées par des ouvrages légers en serrurerie et intégralement plantées, les espaces privatifs extérieurs des logements du rez-de-chaussée étant situés sous les bâtiments.
Afin de limiter l’usage du béton et de favoriser les matériaux bio-sourcés, les façades sont réalisées en ossature bois ; le registre architectural adopté, même s’il demeure majoritairement minéral, n’exprime donc pas la pesanteur généralement associée à ces matériaux. Les façades non porteuses sont ainsi marquées par des bandeaux opaques réalisés en briques de ciment teintées dans la masse, dont le calepinage affirme le caractère ornemental. Cette allège est complétée par des bandeaux majoritairement vitrés où alternent baies vitrées et trumeaux enduit.